TOURISME : NOUVELLE ORGANISATION TERRITORIALE ET TRANSFERTS DE COMPÉTENCES



JEAN PAOLINI,1ER ADJOINT, EXPOSE LES CONSÉQUENCES DE LA LOI NOTRE POUR NOTRE COMMUNE :

Dès le 1er janvier 2017, la compétence tourisme de Lumiu revient de plein droit à la Communauté de Communes de Calvi-Balagne : l'office de tourisme de Calvi est devenu, par une récente délibération du conseil communautaire, un Office du tourisme intercommunal chargé de la promotion de notre petit territoire composé de 14 communes. Le conseil municipal de Lumiu n'a pu, il y deux ans, doter le village d’un office de tourisme comme il le souhaitait, en raison de ces évolutions législatives déjà initiées.

Aujourd’hui l'honnêteté commande d'informer nos administrés des conséquences difficiles que ces nouvelles dispositions entraîneront sur le plan financier. En effet, notre commune ne sera plus classée station balnéaire à partir du 1er avril 2018 et il n'est pas certain que les avantages fiscaux et dotations dont nous bénéficions puissent être reconduits dans l'immédiat, car la Communauté de Communes, désormais seule compétente en la matière, ne semble pas détenir toutes les habilitations pour obtenir le renouvellement du classement dans des délais assez courts.

Faut-il aussi le rappeler, dès que le plan local d'urbanisme sera approuvé, en vertu de la loi ALUR, les permis de construire seront instruits par les services administratifs de la Communauté de Communes.

D'autres pertes de compétences vont intervenir à l'horizon 2020, puisque la loi prescrit la gestion de l'eau et de l'assainissement gérée par les Communautés de Communes. Sur ce chapitre en particulier, le transfert budgétaire sera encore plus conséquent puisqu'il dépassera très largement 1 million d'euros par an.

La gestion des ports de plaisances risque aussi de passer aux intercommunalités en dépit d’un bras de fer engagé entre l’Union des Ports de Plaisance de Corse et l’Etat afin d’échapper à cette nouvelle spoliation, d’autant que le fonctionnement de cette structure en délégation de service public est désormais assaini et rapporte à la commune 80.000 € par an.

Le défi qui nous est imposé est gigantesque car ces transferts de compétences programmés induiront des pertes budgétaires énormes ainsi que d’incontournables transferts de personnels vers l'établissement public intercommunal. Avec rigueur, nous nous y préparons au quotidien et nous saurons nous adapter avec succès à cette nouvelle organisation territoriale pour le bien-être de nos administrés.